Avec l’inflation, les abandons d’animaux ont augmenté fortement, constatent les membres du Refuge de la Picoterie, situé à Essômes-sur-Marne. Les propriétaires ne peuvent parfois plus assumer le coût des produits pour animaux, en hausse de 15% sur 1 an en moyenne. Dans le même temps et pour les mêmes raisons, le nombre d’adoptions diminue.

« Les gens n’y arrivent plus. Ils ne peuvent plus payer à manger pour leur chien ou leur chat  », témoigne Françoise Semof, présidente de l’Association de Défense des Animaux de l’Omois (ADAO) qui gère le refuge. « Clairement, une des raisons avancées, c’est : je ne peux plus payer les frais de santé, je ne peux plus payer la nourriture, je ne peux plus assumer », souligne-t-elle. La conséquence immédiate est l’augmentation considérable des abandons. Depuis janvier 2023, le refuge a accueilli 55 chiens en fourrière, c’est-à-dire abandonnés directement, ou trouvés sur la voie publique et non réclamés. Il héberge également de plus en plus de chiens errants non identifiés, dont le changement d’adresse n’a pas été fait, parfois volontairement, ce qui empêche de retrouver les propriétaires. Quant aux chats, il en compte actuellement une vingtaine.

« Nous rappelons que nous ne sommes pas une fourrière pour chats. Nous n’avons ni subventions, ni bons de stérilisation pour cela. Nous orientons les demandes vers les associations de protection des chats libres à proximité », explique la gérante. Dans la mesure du possible, le refuge donne une suite favorable aux demandes d’abandon des particuliers, mais demande une participation financière, afin de faire face aux frais médicaux, aux vaccinations rarement à jour et à la stérilisation des nouveaux arrivants. Les dons sont donc très importants pour que le lieu puisse continuer d’exister. En effet, la plus grande partie des dépenses vient des frais vétérinaires, des salaires et de l’augmentation des frais généraux. «  Nous avons aussi de plus en plus de chiens âgés, qui sont au refuge depuis plusieurs années et dont les chances d’être adoptés diminuent. C’est une grande tristesse de ne pas pouvoir leur trouver une famille pour finir leur vie  », souligne Françoise. Pour toutes les personnes souhaitant faire des dons au profit du Refuge de la Picoterie, plus de renseignements au 03 23 70 08 33