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Panorama des différentes arnaques

Que ce soit dans le sud de l’Aisne ou en France en général, les façons de se faire arnaquer pullulent, que ce soit au moment de passer une commande en ligne, de faire appel à un réparateur ou de placer ses économies. Sur Internet, en magasin ou lors de démarchages, les escrocs dé- bordent d’imagination. Décryptage des principales arnaques et quelques conseils pour s’en prémunir.

L’arnaque au Compte Personnel de Formation (CPF)

Cela a été, un temps, l’arnaque la plus répandue en France. Dans son rapport annuel, le service de lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent Tracfin, estime qu’en 2021 les escrocs ont empoché près de 43,2 millions d’euros grâce à l’arnaque au CPF. Le principe ? Les pirates vous démarchent par téléphone, par mail ou par SMS pour vous indiquer que les droits à la formation que vous avez acquis sur votre Compte Personnel de Formation arrivent à expiration.
Les messages insistent sur l’urgence. « Vous allez perdre vos droits ». Et ils vous proposent une formation « prise en charge à 100% par l’Etat ». En réalité, il s’agit surtout de vous convaincre d’investir les euros cumulés sur votre CPF dans de fausses formations. Selon la Caisse des Dépôts, plus de 15 000 comptes auraient été victimes de ce type de fraude depuis 2019.

Comment éviter une arnaque au CPF ? Pour commencer, sachez qu’il n’y a pas de date d’expiration sur vos crédits CPF. Ceux- ci vous restent acquis à vie. Le seul fait qu’un organisme vous indique le contraire constitue un signal d’alerte. Dans son guide, la task-force recommande en outre de ne jamais communiquer les identifiants de votre CPF ou votre numéro de sécurité sociale. Évitez également de cliquer directement sur un lien reçu par SMS ou par mail. Pour accéder à votre compte, connectez-vous uniquement sur le site officiel : www.moncompteformation.gouv.fr.

Les faux sites administratifs

Demander un extrait d’acte de naissance, consulter le nombre de points restants sur votre per- mis de conduire, réclamer une carte grise, autant de démarches proposées gratuitement par l’administration française. Mais encore faut-il être sur le bon site. Plusieurs sociétés proposent en effet de faciliter vos démarches administratives courantes en contrepartie d’une rémunération. La pratique est parfaitement légale, à condition de respecter certaines règles. Or certaines plates-formes n’hésitent pas à imiter l’apparence des sites du gouvernement pour susciter la confusion des internautes. Ces derniers pensent alors avoir affaire à un service de l’Etat, mais en réalité, ils se retrouvent, sans le savoir, à donner de l’argent à une entreprise privée pour un service normalement gratuit. Parfois, ces faux sites vont plus loin et vous font souscrire à un abonnement sans vous en informer de façon explicite.
Comment éviter les faux sites administratifs ? Avant d’entreprendre vos démarches en ligne, prenez le temps de vous rendre sur le site service-public.fr pour vérifier s’il est possible d’accomplir vos démarches auprès des sites officiels de l’administration française. Vous pouvez égale- ment vous rendre sur le site du Centre européen des consommateurs pour évaluer le sérieux de la société qui vous propose le service en question (www. europe-consommateurs.eu).

Les escroqueries au chèque bancaire

Un autre grand classique des arnaques du moment. Les criminels vous contactent via les réseaux sociaux ou par mail, puis, ils vous demandent si vous pouvez encaisser un chèque à leur place et leur faire un virement d’un montant équivalent en contrepartie. Selon les cas, les escrocs vous promettent de l’argent ou font appel à vos émotions, car ils ont besoin d’encaisser ce chèque pour aider un proche dans le besoin, mais ils ne peuvent pas le faire eux-mêmes pour des raisons souvent obscures. Seulement voilà : le chèque que vous acceptez d’encaisser sur votre compte se révèle être faux ou avoir été volé. Lorsque la banque s’en rend compte, elle annule le versement. Malgré le déclin du chèque, qui ne représente plus que 5% des paiements réalisés en France, ce phénomène n’est pas anodin.
Selon la Banque de France, plus de 200 000 chèques frauduleux ont été retirés de la circulation en 2020, pour un montant total de 538 millions d’euros. Soit un montant moyen de 2 400 euros par chèque.

Comment éviter une escroquerie au chèque ? Facile : n’acceptez jamais d’encaisser un chèque pour le compte de quelqu’un d’autre. C’est illégal et surtout très dangereux. Pour plus de sécurité, conservez vos chéquiers à l’abri et faites opposition auprès de votre banque dès que vous constatez leur perte. Dans la mesure du possible, récupérez votre nouveau chéquier en agence. A défaut, optez pour un envoi sécurisé et contactez votre banque sans at- tendre en cas de retard dans la livraison.

cpf arnaque

Les arnaques aux dons
Les Français donnent assez volontiers. Selon la troisième édition du baromètre des Apprentis d’Auteuil, près d’un Français sur deux a effectué au moins un don en 2021, pour un montant moyen de 274 euros. De bons sentiments dont les escrocs n’hésitent pas à tirer profit, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine. Ces arnaques peuvent prendre plusieurs formes. Des appels aux dons bidons organisés par des organismes qui ne sont pas autorisés à exercer cette activité en France. Ou des cagnottes mensongères que les escrocs mettent en ligne sur des sites de financement participatif légitimes et bien connus du grand public. Quelle que soit la méthode retenue par les pirates, l’objectif reste tou- jours le même : susciter l’émotion des internautes pour les encourager à donner de l’argent. Puis détourner les fonds collectés et disparaître sans laisser de traces. Comment éviter les arnaques aux dons ? Pour commencer, vérifiez systématiquement que la plateforme sur laquelle la cagnotte est organisée dispose des agréments nécessaires. Vous pouvez pour cela vous rendre sur le site de l’ORIAS, le registre des intermédiaires du secteur financier, et vérifiez que le site ne figure pas sur la liste noire de l’AMF. Privilégiez par ailleurs les plates-formes de dons que vous connaissez déjà et méfiez-vous des démarcheurs.

Les fraudes aux paiements en ligne

Depuis 2019 et l’entrée en vigueur de la directive européenne DSP2 sur les services de paiement, les systèmes d’authentification forte sont devenus la norme. Et les premiers résultats semblent positifs. Toutefois, ce mécanisme n’est pas infaillible, car les pirates ont su s’adapter pour mieux le contourner. C’est devenu routinier : lorsque vous effectuez un achat en ligne, vous recevez un code à usage unique par SMS ou une notification sur l’application de votre banque pour authentifier votre achat via le protocole 3-D Secure. Pour contourner cette sécurité, les fraudeurs commencent par se renseigner sur vous. Ils collectent vos données personnelles, puis récupèrent vos coordonnées bancaires. Ils initient alors un paiement par carte et vous contactent au même moment par téléphone en se faisant passer pour votre banque. Prétextant un test de sécurité ou une tentative de fraude en cours, ils vous demandent de valider l’opération à l’aide de vos moyens d’authentification forte et le tour est joué.

Comment éviter les fraudes aux paiements en ligne ? Ne cliquez jamais sur un lien reçu par mail ou par SMS pour vous connecter à votre espace personnel : certains pirates savent comment imiter l’interface de votre banque pour obtenir vos identifiants de connexion. Passez plutôt par votre moteur de recherche ou par l’application de votre banque. Enfin, ne validez une demande d’authentification que si vous êtes à l’origine de l’opération ●

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