Le nouveau sous-préfet de Château-Thierry installé
« La sous-préfecture de ChâteauThierry doit continuer à être la porte d’entrée des services de l’Etat pour les citoyens et les élus de cet arrondissement : je veux être le réseau de tous ceux qui n’en ont pas ». Originaire de Normandie, Stéphane Paccard a pris officiellement ses fonctions le 13 novembre dernier, en tant que sous-préfet. Âgé de 42 ans, celui qui succède à Fatou Mano, décrit son nouveau rôle comme celui d’un “facilitateur” au sein du territoire. Présentation.
Autant – Tout d’abord, pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel ?
Stéphane Paccard – Quand j’étais plus jeune, je ne me voyais pas travailler pour autre chose que l’intérêt général, ça donne du sens à mon action. Suite à l’obtention de mon baccalauréat, et après mes études à l’université de Strasbourg, j’ai fait le choix du service public. Pendant à peu près 20 ans, j’ai exercé plusieurs fonctions dans des collectivités territoriales à des postes très différents : opérationnel, ressource, stratégique et expertise, un peu partout en France. Ces expériences m’ont permis d’avoir une vision à 360º de ce que peuvent être les enjeux d’un territoire. Avant d’arriver à Château-Thierry, j’exerçais notamment les fonctions de Directeur Général Adjoint Cadre de vie et Proximité à Orléans Métropole.
Autant – Quelles sont vos premières impressions sur la région ?
SP – Je découvre peu à peu l’arrondissement que je connaissais par son histoire et son patrimoine, mais il présente des caractéristiques qui m’intéressent beaucoup. J’ai vraiment hâte de découvrir davantage ce beau territoire, d’autant plus que je sais qu’ici, comme dans mon département d’origine, il y a une vraie richesse du terroir et un goût prononcé pour le partage.
Autant – Avez-vous noté des problématiques particulières sur l’arrondissement ?
SP – C’est un territoire avec un caractère rural assez fort qui engendre un certain nombre d’atouts et de thématiques plus problématiques. Il y a un enjeu fort sur l’emploi et la formation. On a un terreau économique intéressant, mais il peut y avoir des freins comme la mobilité.
Autant – Comment allez-vous aborder les prochaines semaines ?
SP – Ce que je vais faire en priorité, c’est rencontrer les principaux acteurs du territoire, et pas seulement les élus. Je souhaite m’inscrire dans la continuité de mon prédécesseur. Il y a des sujets déjà en cours que je vais reprendre, et d’autres qui vont arriver. Mais dans ce métier, il y a quelque chose que j’aime beaucoup, c’est le terrain. Sous-préfet, ce n’est pas un poste où on reste dans son bureau toute la journée.
Autant – Justement, quel est le rôle d’un sous-préfet ?
SP – Un sous-préfet a de nombreuses missions, notamment d’être un facilitateur et un animateur des services de l’État qui assurent le relais, sur le plan local, des décisions prises par l’administration centrale. Il assure localement les services de sécurité en lien avec la police nationale et la gendarmerie. Il participe à la mise en œuvre des politiques publiques de l’État et anime les dispositifs partenariaux. Il a aussi des missions qui sont de l’ordre du conseil, de l’accompagnement et de l’ingénierie auprès des acteurs locaux. Il y a aussi un devoir de médiation, il faut faire converger les vues et rassembler les différents acteurs autour de la table. Parfois, il faut un tiers et l’État peut jouer ce rôle. L’objectif est de permettre dans la concertation, que les choses avancent et que les situations se débloquent. Disponibilité, écoute et coopération, voilà les grandes lignes qui guideront mon action.
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