L’Aisne perd des habitants, mais le sud du département fait exception
Selon la dernière note démographique de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) publiée fin décembre, l’Aisne a perdu des habitants entre 2015 et 2021. Retour en détails sur les chiffres marquants du territoire.
Alors que la population du département continue de chuter avec près de 11 000 habitants de moins en 6 ans, le sud de l’Aisne sort du lot, même si les situations sont contrastées entre les zones urbaines, les communes proches de Château-Thierry et les zones rurales.
Château-Thierry gagne des habitants
Contrairement aux chiffres annoncés, la cité castelle continue de progresser. En effet, entre 2015 et 2021, la commune a gagné plus de 600 habitants. Très précisément, la population est passée de 14 602 à 15 204 soit une variation annuelle en hausse moyenne de 0,7%. Un résultat qui place la cité poétique en tête des villes de plus de 10 000 habitants du département.
Le territoire de la CARCT progresse également
Tirée par les bons chiffres de la ville-centre et des communes aux alentours, la Communauté d’Agglomération de la Région de Château-Thierry (CARCT) regroupant 87 communes, a connu également une progression annuelle de + 0,2% sur cette période. Ce chiffre (54 285) la place en troisième position départementale derrière l’agglomération du Saint-Quentinois (79 669) et de Chauny-Tergnier-La Fère (54 848), mais devant celle du Grand Soissons (52 890) ou du pays de Laon (41 853). Des résultats qui ne doivent pas masquer de grosses disparités.
C’est ainsi que Brasles (1 635 hab) voit sa population augmenter au rythme de +2,2% annuellement entre 2015 et 2021, Blesmes (471 hab) + 1,7%, Nogentel (1 108 hab) +1,6%, Chierry (1 157 hab) +1,1%, et Étampes-sur-Marne (1 335 hab) +1%. À contrario, plus au nord, Neuilly-Saint-Front, l’ancien cheflieu de canton (2 018 hab) perd ses habitants au rythme de -0,9% par an sur la même période, Bézu-Saint-Germain (991 hab) -1,5% et Bonnesvalyn (211 hab) -2,2%.
Stabilité pour la C4
Avec 15 609 habitants recensés en 2020, la Communauté de Communes du Canton de Charly-surMarne (C4) observe une stabilité presque parfaite (+0%). Dans le détail, Charly-sur-Marne avec 2 581 habitants perd -0,5 % annuellement sur la période 2015/2021, Nogentl’Artaud (2 098 hab) est à -0,8%, Chézy-sur-Marne (1 322 hab) à -0,2% alors que Viels-Maisons (1 205 hab) gagne +0,4% et Villiers-Saint-Denis (1 157 hab) +1,8%. Pour les autres communes qui composent le territoire du sud de l’Aisne, peu d’écarts notables sont à signaler. On peut citer quand même la Ferté-Milon qui avec 2 047 habitants perd près de 80 habitants (2 123 en 2015) soit -0,6% annuellement à l’instar de sa voisine Villers-Cotterêts qui passe sur la même période de 11 408 à 10 869 habitants.
Le cas du Tardenois
Face à des chiffres plutôt élogieux et souvent en hausse dans le sud de l’Aisne, le Tardenois fait un peu figure de “vilain petit canard” du territoire. De fait, Fère-en-Tardenois deuxième ville de l’arrondissement avec 2 925 habitants passe sous la barre symbolique des 3 000 (3 143 en 2015) avec une variation annuelle de -1,2% et – 218 habitants sur la période 2015/2021. De même, d’autres communes du secteur enregistrent de mauvais chiffres comme Coincy qui passe sur cette même période de 1 341 hab à 1 253 (-1,1%) ou encore Seringes-et-Nesles et Sergy avec des variations à -1,2% et -2%. Des chiffres qui peuvent s’expliquer par l’éloignement du Tardenois des grands axes et des gares ferroviaires. À noter cependant que les statistiques de l’INSEE s’arrêtent à l‘année 2021. Depuis, les responsables politiques locaux ne ménagent pas leurs efforts pour redynamiser le Tardenois : transport à la demande, équipements sportifs et culturels, zones d’activités, nouveaux lotissements, avec dans l’idée d’inverser les statistiques d’ici la prochaine étude complète qui aura lieu dans 5 ans.
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