Des vignes touchées dans le sud de l’Aisne
Le sud de l’Aisne a connu d’intenses orages accompagnés de pluie diluvienne et de grêle, le dimanche 12 mai dernier. De nombreux viticulteurs ont dû faire face à une importante coulée de boue et les dégâts dans les vignes sont importants.
Environ 500 hectares ont été endommagés, principalement à Trélou-sur-Marne, Barzy-sur-Marne et Passy-sur-Marne.
Les dégâts sont variables d’une exploitation à une autre : certains viticulteurs ont même cumulé jusqu’à 100% de pertes. Pour Alain Navarre, vigneron et maire de Passy-sur-Marne, « 98% de mon exploitation est foutue. On a déjà eu de la grêle, mais c’était ciblé sur quelques parcelles et non sur 500 hectares. C’est une catastrophe comparable à l’épisode de 1987 », note-t-il. La remise en état de ses ceps s’annonce compliquée à cause des nombreuses coulées de boue qui rendent l’accès aux vignes presque impossible. Pour autant, pas question de baisser les bras ! « Même si on est tributaire du temps, on va essayer d’entretenir ce qui reste en espérant que ça aille jusqu’au bout. Il va falloir être encore plus vigilant », affirme le vigneron.
Si leur récolte devrait être minimaliste cette année, celle de 2025 semble, elle aussi, déjà compromise pour les viticulteurs les plus touchés.
Xavier Bertrand demande des mesures d’urgence
Le président de la Région Hauts-de-France Xavier Bertrand a écrit au préfet de région pour demander que soit accélérée la procédure en vue de la reconnaissance du sinistre au titre des calamités agricoles et l’indemnisation des viticulteurs touchés par la grêle. Il précise par ailleurs : « Le sud du département de l’Aisne comptabilise près de 550 vignerons producteurs-récoltants indépendants sous l’AOP Champagne, représentant une aire de production de 3 400 hectares sur 39 communes. Entre 20 et 25 millions de bouteilles de Champagne sont produites chaque année dans notre région, assurant 10% de la production nationale. À court terme, le risque d’une perte partielle ou totale de la récolte est élevé. À moyen terme, pour les prochaines années c’est aussi la capacité de production qui est atteinte. La qualification de l’évènement en catastrophe naturelle, la quantification et la qualification des dégâts doivent Alain Navarre être poursuivies » conclut-il.
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