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Les véhicules désormais soumis au nouveau contrôle technique…

Dès le 15 avril prochain, les motos, cyclomoteurs et autres engins motorisés devront se soumettre au contrôle technique. Concrètement, voici comment cela va se passer.

 

Résultant d’une directive européenne de 2014, le contrôle technique obligatoire des deux-roues n’avait jamais été mis en œuvre en France. Mais renforcer la sécurité routière et une certaine volonté d’égalité de traitement entre automobilistes et motards ont incité les pouvoirs publics à étendre le contrôle technique obligatoire.

Plus précisément, le décret du 23 octobre 2023 en a dessiné les contours  : tous les véhicules de catégorie L comme les cyclomoteurs, motocyclettes, tricycles à moteur, quadricycles léger à moteur, quadricycles lourd à moteur, quad routier léger à moteur, quad routier lourd à moteur, quad tout terrain lourd à moteur, mais aussi les trottinettes dépassant les 25 km/h, faisant l’objet d’une carte grise sont concernés, tout comme les voitures sans permis.

Dans un premier temps, seuls ceux immatriculés avant 2017 devront s’y confronter d’ici à la fin de l’année, puis pour ceux immatriculés entre 2017 et 2019, le contrôle technique devra être réalisé en 2025, et enfin pour ceux immatriculés entre 2020 et 2021, il sera à faire en 2026.

Concernant les véhicules qui ont fait l’objet d’une mise en circulation après le 1er janvier 2022, le premier contrôle technique devra être réalisé dans les 4 ans et demi à 5 ans. La périodicité sera ensuite pour tous, de 3 ans.

Les engins à partir de 1960 portant la mention collection devront être contrôlés tous les 5 ans, tandis que ceux d’avant 1960 sont eux totalement exemptés.

Les contrevenants seront passibles d’une amende d’un montant de 135€ en cas de non-respect de l’obligation.

 

Une visite complète de 35 à 40 min

1000 à 1500 centres en France de toutes les enseignes seront agréés par les préfets de département pour effectuer le contrôle technique. Il s’agira en grande partie des centres et garages qui gèrent déjà les contrôles techniques des voitures.

Comme pour les voitures, le technicien sera chargé de vérifier différents points de contrôle relatifs aux fonctions importantes des deux-roues : identification du véhicule, équipements de freinage, direction, visibilité, feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques, essieux, roues, pneus, suspensions, châssis et accessoires du châssis. Les échappements seront aussi regardés de près pour limiter les nuisances sonores et la pollution.

Le contrôle se soldera par les notes suivantes : A (avis favorable en l’absence de défaillance majeure et critique), S, (défavorable pour défaillances majeures) et R (défavorable pour défaillances critiques).

Il n’y a pas la nécessité pour les techniciens des centres de disposer d’un permis A. Par contre, le propriétaire est autorisé à pénétrer dans la zone de contrôle à l’invitation du contrôleur pour aider celui-ci à manipuler le véhicule.

Le prix, librement fixé par les centres de contrôle, devrait s’échelonner entre 60 euros et 80 euros selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. Une somme plus élevée que les 50 euros promis par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, ce qui ne manque pas d’attiser la colère des propriétaires concernés.

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