EXCLUSIF #Coronavirus : Hélène et Ophélie ou le rôle primordial des kinés, avant, pendant et après la réa

Ophélie Ousselin, kiné de l’hôpital.
Dès le début mars, en raison de l’épidémie, le centre hospitalier Jeanne de Navarre à Château-Thierry a augmenté sa capacité de 8 à 18 lits de réanimation et il se trouve qu’à l’heure actuelle les 12 lits dédiés covid19 sont occupés dans leur totalité pour une durée moyenne de prise en charge lourde de 15 jours à 3 semaines.
Autour de ces malades s’affèrent des médecins anesthésistes-réanimateurs, infirmiers, infirmières et aides-soignants rompus à ces pratiques pour les exercer en équipe au sein du pôle dirigé par le Dr Michel Fiani, au long de l’année. Des équipes au sein desquelles le kinésithérapeute revêt un rôle primordial particulièrement dans le cadre de la prise en charge des cas de détresse respiratoire due au coronavirus.

Hélène Deman, kiné libérale.
En collaboration avec l’ensemble de l’équipe du service de réanimation, ce praticien participe à l’évaluation clinique afin d’assurer la respiration et la mobilisation précoce du patient. Il contribue à l’examen des signes de détresse respiratoire afin d’en déceler la cause et d’orienter le traitement. Ses interventions ont trait à la ventilation et au désencombrement des voies respiratoires, le positionnement du patient ventilé ou non, l’initiation et la surveillance de la ventilation non-invasive (VNI), l’oxygénothérapie, l’aérosolthérapie ainsi qu’au sevrage respiratoire et à l’extubation. Il intervient également sur l’appareil locomoteur et prévient les complications articulaires. Il permet une meilleure récupération musculaire ainsi qu’une reprise d’autonomie plus précoce.
Ces dernières années, cependant, le CH. Jeanne de Navarre avait vu son effectif passer de quatre kinés à temps plein à une seule praticienne en la personne d’Ophélie Jousselin. Extrêmement sollicitée ces temps-ci du côté de la réa ainsi qu’on l’a bien compris, notre kiné hospitalière vient toutefois de recevoir le renfort salutaire d’une de ses consœurs, Hélène Deman, kinésithérapeute libérale exerçant d’ordinaire au sein du cabinet férois et qui d’emblée a choisi de se porter volontaire pour venir prêter main forte à l’équipe. Le haut degré de pratique professionnelle joint à la qualité d’écoute et d’accompagnement de ces autres héroïnes en blouses blanches – parfois ignorées mais salvatrices ô combien – mérite ici d’être souligné. Du reste, gageons qu’aucun survivant de retour de l’enfer ne saurait nous le reprocher !
Daniel Lambert – Agence de Presse lambert multimedia – Château-Thierry
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