Entretien avec Elisabeth Clobourse
Maire de Coupru depuis 1989, présidente de la Communauté de Communes du Canton de Charly-sur-Marne (C4) depuis 2020, mais également vice-présidente au Conseil régional à la commission agriculture/agroalimentaire, Elisabeth Clobourse est l’une des personnalités majeures du sud de l’Aisne. Interview d’une femme engagée et méritante.
Autant – Revenons tout d’abord sur votre parcours, pouvez-vous nous raconter vos débuts dans la vie politique ?
Elisabeth Clobourse – Je connais très bien ce territoire qui m’a vu naître. Pendant 43 ans, j’ai travaillé à l’hôpital Villiers Saint-Denis, d’abord en tant que secrétaire, puis en tant qu’assistante sociale. J’y suis restée jusqu’à ma retraite en mars 2017. Parallèlement, en 1977, le maire de Coupru qui était également le père de ma meilleure amie, est venu me demander si je pouvais l’aider pendant 1 mois, étant donné qu’il était malvoyant et que sa secrétaire avait quitté son poste. Finalement, je suis restée 12 ans à ses côtés et j’ai été élue maire de cette commune en 1989.
Autant – Justement depuis votre élection, vous faites partie des élus ayant le plus de longévité sur le territoire, qu’est-ce que cela vous inspire ?
EC – Effectivement, cela fait 35 ans que je suis maire de Coupru, commune de 160 habitants, et même si elle est parfois difficile, c’est une fonction passionnante qui me permet d’être au service de la population. J’aime le contact toujours agréable que j’ai avec mes administrés. Ces derniers viennent d’ailleurs volontiers me faire part de leurs soucis et j’essaie toujours d’être présente pour eux. Le maire est encore l’échelon le plus écouté, malgré tout.
Autant – Quels sont vos projets pour Coupru d’ici les prochaines élections en 2026 ?
EC – Il faut poursuivre l’enfouissement des réseaux et achever les travaux de restauration de l’église Saint-Quentin, commencés il y a une quinzaine d’années. Je souhaiterais qu’elle puisse rouvrir en septembre prochain. J’ai également un gros projet pour sécuriser la traversée du village, mais ce sont des démarches longues et difficiles.
Autant – Concernant la C4, quel bilan tirez-vous de votre action depuis 2020 et les projets à venir ?
EC – Tout d’abord, je tenais à signaler que j’ai été partie prenante de la construction de la C4 qui a vu le jour le 27 décembre 1995 avec 16 communes, et dès sa création, j’ai été nommée vice-présidente. Depuis mon élection en 2020, nous avons réalisé de nombreux projets comme la mise en place du Bus France Services qui est une véritable réussite ou l’installation de la fibre optique pour toutes les communes. Concernant les futures actions, des travaux de réfection de la toiture et la création d’un espace multi-services de proximité sont actuellement en cours sur les locaux de la crèche des grands. Nous espérons une ouverture en septembre prochain. Nous allons également installer progressivement des points d’apport collectif sur tout le territoire. Enfin, je souhaite que la C4 garde une taille humaine où chacun aura la parole, parole ayant le même poids qu’elle provienne d’un conseiller communautaire représentant une commune de 200 habitants que de plus de 2000 habitants.
Autant – Quel genre de présidente êtes-vous ?
EC – Je suis une présidente très proche de mes employés, ça m’intéresse de voir comment ça se passe dans les différents services. Je tenais également à remercier mes vice-présidents pour leur travail de qualité réalisé depuis mon investiture.
Autant – Un mot sur l’élection de Sébastien Eugène en tant que président de la CARCT ?
EC – Je pense que la situation à la CARCT depuis quelques mois est regrettable et que ça ne donne pas une bonne image du sud de l’Aisne, mais avec l’élection de Sébastien Eugène, j’espère que les choses vont s’apaiser. Je lui souhaite bonne chance dans ses nouvelles fonctions et j’ai hâte qu’on puisse avancer tous ensemble. Y compris avec le PETR-UCCSA, indispensable sur notre territoire, car il y a des actions qu’on ne pourrait pas mener à notre échelle.
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