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Edith Nylon attendu à la Biscuiterie !

Dans le cadre du festival Haute Fréquence, porté par la Région Hauts-de-France, la Biscuiterie accueille le groupe de musique de rock français Edith Nylon, le vendredi 22 novembre prochain à partir de 20h. Fondé en 1977 à Paris par Mylène Khaski, Christophe Boutin, Zaco Khaski, Laurent Pérez et Albert T., ce groupe a marqué la fin des années 70 et le début des années 80 avec une poignée d’albums furieusement modernes, une musique gorgée de guitares et de synthés, des textes militants autour de thèmes toujours d’actualité comme la condition féminine, l’immigration ou la guerre. En 1988, Alain Souchon cite même leur nom dans le texte de sa chanson La beauté d’Ava Gardner. Après 37 ans d’absence, Edith Nylon revient sur scène en 2020 pour partager avec leur public le meilleur du rock à la française. Avant de se produire à Château-Thierry, la chanteuse du groupe, Mylène Khaski a répondu à nos questions.

 

Autant – Pour commencer, d’où vient le nom de votre groupe ?

Mylène Khaski – Le nom a été trouvé par Alain Maneval qui a été notre manager au tout début. C’est un clin d’œil à Édith Piaf et aux années 80 considérées comme synthétiques.

 

Autant – Pouvez-vous nous présenter Edith Nylon ?

MK – Nous sommes un groupe de rock, punk, new wave, c’est selon. On nous présente souvent comme précurseurs de la new wave française. Le groupe s’est formé fin des années 70 avec moi-même au chant, Laurent et Zaco alternativement à la guitare et basse et Albert à la batterie. Nous étions adolescents et au lycée à l’époque. Notre premier album, Edith Nylon, est sorti chez Sony en 1979 et comme il a bien marché, ont suivi Quatre essais philosophiques, Femmes sous cellophane, Johnny, Johnny et Echo Bravo. Notre dernier album, La Fin de la Vie Sauvage, date de 2022, car on s’est reformé en 2020, après une longue pause pour des raisons personnelles.

 

Autant – Que racontent vos textes ?

MK – Nous étions à l’époque des premiers albums très influencés par des auteurs comme Georges Orwell, Aldous Huxley et les auteurs de science-fiction. Les textes parlent de transhumanisme, de féminisme, de l’avortement et d’hygiénisme. Notre dernier album s’intéresse à plusieurs sujets, le féminisme, comme on l’a évoqué et la planète. Et pour la première fois des titres plus personnels comme La Clémence de Titus ou La Présence.

 

Autant – Electroménager est le titre d’une de vos chansons de 1980, il évoque la condition féminine, la femme au foyer, la femme-objet. Une chanson toujours d’actualité selon vous ?

MK – J’écrivais beaucoup sur la condition des femmes, je parlais aussi des questions d’immigrations, des guerres. Il se passait plein de choses, c’était la fin de la guerre froide. On n’imaginait pas faire du rock sans vouloir chercher à dire quelque chose. The Clash et leur conscience citoyenne ont été une grosse influence. Les chansons étaient en quelque sorte une tribune. Dans notre répertoire, il n’y a qu’une chanson d’amour, Le meilleur des amours, et elle parle des sentiments dans un monde futur. Concernant le féminisme, les choses ont évolué certes mais ce sont encore les femmes qui se tapent le gros du boulot à la maison, donc oui le sujet est toujours sur la table si on peut dire. Et puis, dans la chanson Ne dis pas oui, ne dis pas non du dernier album, on évoque la question des injonctions contradictoires que subissent les femmes.

 

Autant – Comment expliquez-vous la nostalgie actuelle pour les groupes des années 80 ?

MK – Ce sont des cycles. Dans les années 80, on était nostalgique des années 60. Aujourd’hui, on se souvient que les années 80 étaient une époque charnière qui explosait de créativité dans la musique, le cinéma, le graphisme et la mode.

 

Autant – Que représente la scène pour vous ?

MK – Sans prétention aucune, nous sommes des bêtes de scène, on adore le contact avec le public et on prend un immense plaisir à jouer en live, donc n’hésitez pas à venir nous voir, vous ne serez pas déçus.

 

EDITH NYLON + LES CLOPES + SHAPE Vendredi 22 novembre à 20h Infos et réservations : 09 88 18 22 34 contact@labiscuiterie.org

 

Près de 100 personnes ont rejoint La Biscuiterie pour une soirée exceptionnelle, le jeudi 24 octobre dernier, autour de la projection du documentaire La Biscuiterie : une histoire Rock Aisne Roll, qui retrace les débuts et les évolutions de ce lieu culturel emblématique de Château-Thierry. Ce film de 40 min, riche en témoignages d’acteurs locaux, a fait revivre les moments marquants, les concerts inoubliables et l’impact de La Biscuiterie sur la scène culturelle locale. Une soirée empreinte de nostalgie et de passion, qui a su raviver le lien unique entre ce lieu mythique et son public.

 

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