Dès lundi, un retour dans les cimetières très attendu
Plongés dans le deuil et la tristesse ou simplement dans le besoin coutumier de se rendre sur la tombe familiale, nombreuses étaient, à n’en pas douter, les personnes à attendre avec impatience de pouvoir retourner dans les cimetières, des lieux interdits aux visites – hors cérémonies – durant ces 55 longs jours de période de confinement.
Avec un taux de mortalité en forte hausse évidemment due en partie à l’épidémie de coronavirus, les obsèques se sont succédé à un rythme rarement vu, rappelant – pour l’époque contemporaine – ce que l’on avait pu connaître lors de la canicule de 2003, cause d’environ 20 000 décès en France déjà parmi les personnes âgées et les plus fragiles. Depuis ces deux mois, les inhumations n’ont pu réunir qu’un maximum de 20 personnes autorisées y compris le prêtre et les employés des pompes funèbres. Les parents éloignés, de toute manière, n’avaient pas le droit de se déplacer ; les obsèques n’étant pas considérées comme « motif familial impérieux ». Difficile, dans ces conditions, de venir rendre au défunt l’hommage que l’on aurait souhaité en présence de toute la famille et des proches. Compliqué aussi pour les fleurs et couronnes, la plupart des fournisseurs et magasins étant soit fermés, soit non approvisionnés voire, au contraire pour d’aucuns, submergés par les commandes. Nous l’avons souligné, un certain nombre de personnalités locales nous ont quittés durant cette pénible période. Gageons que divers hommages publics leur seront rendus ultérieurement. Aussi, pour le commun des mortels que sont nos parents et grands-parents disparus, vraisemblablement nombreux serons-nous dès ce lundi à aller nous recueillir auprès de l’être cher, pot de fleurs, petit sujet funéraire, arrosoir et râteau en main… un peu comme un dimanche des Rameaux… en différé.
Daniel Lambert – Agence de Presse lambert multimedia – Château-Thierry
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