Trop d’entorses aux règles du confinement !

Jeudi 2 avril… devant le marché couvert – le confinement, c’est un truc pour les vieux !
Chaque soir, selon un même rituel, le professeur Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, égraine à la télévision les différentes données de l’évolution de la pandémie de covid19. Or, malgré un long mois de confinement, il ressort que les courbes ont bien du mal à s’infléchir. Avec encore plus de 2 000 hospitalisations chaque jour, le fléau paraît toujours aussi virulent en France. L’on est par conséquent en droit de se demander où, comment et pourquoi se transmet à un tel point le virus.
Certes, principalement exposés, les personnels soignants à l’hôpital et toutes celles et tous ceux chargés de prendre soin des patients ou des personnes à risques, dans les EHPAD, les établissements médico-sociaux où à domicile (médecins de ville, infirmières libérales, auxiliaires de vie…) paient – on le voit – un lourd tribut à cette catastrophe sanitaire. Et puis, il y a tous ceux qui travaillent pour assurer le minimum vital au pays plus celles et ceux qui se sont engagés dans maintes actions solidaires.

Mardi 7 avril … Place de l’hôtel-de ville – un illusoire service en terrasse comme aux plus beaux jours !
Toutefois, l’on ne peut s’empêcher de penser que si, dans le reste de la population, le confinement était respecté à la lettre, les effets en seraient bien plus palpables. Il suffit de regarder un peu autour de soi pour déplorer qu’en certains lieux, l’on pourrait presque se croire dans la vie ordinaire. De fait, si les bords de Marne et les parcs où l’on a vu, au début, beaucoup de gens se prélasser sont désormais fermés et si les rues du centre-ville sont plutôt très calmes, il est hélas loin d’en aller de même du côté des hypermarchés. D’aucuns vrais consommateurs nous confient avoir d’emblée préféré rebrousser chemin vu la trop grande promiscuité générée par un trop plein flagrant de pseudo clients qui, à tout moment de la journée, s’y pavanent parés de la fameuse dérogation de sortie pour procéder aux « achats de première nécessité ». Les services de police chargés du contrôle rapportent que certains reviennent jusqu’à trois fois le même jour pour ressortir avec une bricole ! « Toujours les mêmes » ajoutent-ils. Des individus, du reste, connus de leurs services pour cumuler d’ordinaire les infractions les plus variées. En l’occurrence, l’on pourrait attendre des responsables des grandes surfaces qu’ils soient aussi attachés aux règles de distanciation que le sont les petits commerces de bouche en ville.
Trois fois les courses, deux fois le chien, une fois le jogging… il y a de toute manière des gens pour qui le confinement n’est qu’une vague idée ; un dictat imposé d’en haut que l’on se fait chaque jour un malin plaisir à déjouer au mépris de la santé des autres.
Daniel Lambert – Agence de Presse lambert multimedia – Château-Thierry
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